Hamidou ben Ali, communément appeler Raïs Hamidou est un corsaire algérien ayant vécu au 18ᵉ siècle dans le royaume d’Alger. Il nait vers 1770 dans la région de Boumerdes.
Selon Albert Devoulx, il serait un Arabe autochtone, mais selon les témoignages de ses officiers il était plutôt un Zouaoua, c'est-à-dire un Kabyle, en effet, ils l'appelaient Raïs Hamidou El Zouaoui quoi qu’il en soit, il n’y a aucun doute sur le fait qu’il soit un autochtone.
Il était le corsaire le plus redouté de la méditerrané, nous reviendrons plus tard sur sa vie et ses exploits plus en détaille dans un autre article.
Le 17 juin 1815, au large de Cabo de Gata, en Espagne, neuf navires américains qui s’étaient approchés du Mashouda, le navire du Raïs Hamidou avec un faux pavillon surprennent notre Raïs. L’escadre américaine entoure le Mashouda, après plusieurs heures de combat, le Raïs Hamidou et atteint par un boulet de canon et perdit la vie.
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À Alger, ce fut un choc, leur héro, le cauchemar des ennemis d’Alger venait de disparaitre, des poèmes lui rendant hommage furent écrits.
Poème rendant Hommage au Raïs Hamidou écrit en 1816
Cables du navire,
Qui semble une lyre
Quand passe un zéphire
Aux montagnes d'eau,
Pleurez un grand homme
Que redoutait Rome :
Le héros qu'on nomme Le Raïs Hamidou.
Vivantes étoiles,
Qui suiviez ses voiles
À travers les toiles
Du chaste bandeau,
Le roi de vos charmes n'attend pas de larmes...
Pleurez sur nos armes,
Non sur Hamidou.
Son vaisseau, naguère.
De Stamboul au Caire.
Lui seul de la guerre.
Portait le fardeau.
Dieu, maître du monde !
Qui viendra sur l'onde Dont le gouffre gronde vengé Hamidou ?
Qui saura défendre Notre ville en cendre,
Que l'on veut nous rendre
Refaite au cordeau ?
Les coups de la foudre dissoudre
Nos remparts en poudre,
Où dort Hamidou.
Sur les maux sans nom
D'un avenir sombre, Allah ! jette l'ombre
D'un épais rideau,
Quand Alger succombe
Sous l'éclat de bombe
Qui creuse une tombe Au brave Hamidou.
Source : Poème Algérien, Victor Bérard